Les maladies parodontales

Une gencive saine

Une gencive saine est de couleur rose, uniforme, les papilles (pointes de gencive entre les dents) ne sont pas gonflées. Elle ne saigne pas, même lors du brossage.

Le soin des gencives

Une gencive malade

De nombreuses bactéries, présentes dans la salive peuvent se fixer rapidement à la surface des dents, elles se multiplient et forment un biofilm, appelé plaque dentaire.

En 24 heures, une quantité de plaque, déjà toxique pour la gencive, est ainsi formée, et s’accumule entre les dents et le long de la gencive, donnant lieu à une gingivite. Cette inflammation réversible peut ensuite évoluer vers différentes formes de parodontites.

La gingivite

Les bactéries de la plaque dentaire provoquent une réaction inflammatoire. La gencive gonfle et devient rouge, surtout entre les dents. Un saignement spontané ou observé lors du brossage peut être un signe de gingivite.

Traitement de la gingivite :

Cette inflammation ne provoque pas d’atteinte des tissus parodontaux profonds, elle est totalement réversible en améliorant l’élimination de la plaque dentaire par le brossage, le nettoyage interdentaire, un détartrage minutieux au cabinet, et éventuellement l’utilisation d’antiseptiques locaux.

Le soin des gencives

La parodontite

En l’absence de traitement, la gingivite peut évoluer vers une parodontite. Les bactéries de la plaque dentaire vont alors progressivement s’insinuer entre la gencive et la dent. Cette inflammation va ainsi atteindre les tissus du parodonte profond constitué par l’os, le ligament parodontal, et le cément (tissu qui recouvre la racine de la dent), il y aura formation d’une poche parodontale.

Une résorption progressive des tissus de soutien de la dent va ainsi être observée.

On parle plus communément de « déchaussement dentaire ».

La parodontite est une infection bactérienne multifactorielle, influencée par le tabac, les caractéristiques génétiques, la présence de maladies cardiovasculaires, les désordres endocriniens, la grossesse.

Le soin des gencives

Les parodontites s’accompagnent d’un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • saignement spontané ou lors du brossage
  • sensibilités au chaud/froid en l’absence de caries
  • bourrages alimentaires
  • mobilités dentaires ou migrations
  • abcès, suppuration
  • rétractions gingivales

Il existe plusieurs formes de parodontites, Les plus fréquentes sont les parodontites chroniques de l’adulte (80%) d’évolution lente. Les plus rares sont d’évolution rapide (généralisées ou localisées)

Traitement de la parodontite : 

Comme pour la gingivite, un contrôle de la plaque sera primordial mais dans ce cas, il restera insuffisant pour stopper la maladie. En fonction de la sévérité de la parodontite, différentes options thérapeutiques sont possibles.

1. Le diagnostic

La première étape du traitement consistera à poser un diagnostic, grâce à la réalisation d’un bilan parodontal, incluant une anamnèse ainsi que des examens cliniques et radiologiques. Une photographie initiale sera également prise. Ce bilan pourra être associé à un prélèvement bactérien et une analyse microbienne au microscope.

Un prélèvement supplémentaire pourra également s’avérer nécessaire pour être envoyé en laboratoire afin de cibler la nature des bactéries responsables de la maladie et envisager une antibiothérapie appropriée.

A ce stade, les facteurs de risque seront évalués :

  • antécédents familiaux
  • présence d’un stress psychologique avec ou sans dépression nerveuse
  • tabagisme actif
  • résistance à la carie
  • susceptibilité aux infections
  • antécédents de gingivite ulcéro nécrotique


2. Le traitement initial NON CHIRURGICAL

Le principe est de désinfecter la surface des dents pour obtenir un ré attache de la gencive à la surface dentaire.

En fonction du diagnostic posé, de l’activité et de l’état d’avancement de la maladie parodontale, un protocole de désinfection à base d’antiseptiques, éventuellement couplé à une antibiothérapie, sera mis en place lors d’une séance de démonstration avec le chirurgien-dentiste.

La suite du traitement est la lithotritie, réalisée en une ou plusieurs séances, sous anesthésie locale. Il s’agit du débridement des poches parodontales, à l’aide d’une instrumentation spécifique (micro inserts soniques et transillumination).


3. La réévaluation

Deux mois après la fin du traitement non chirurgical, l’état parodontal sera réévalué afin d’objectiver les résultats obtenus. Dans un cas favorable, c’est lors de ce rendez-vous que la maintenance parodontale pourra être mise en place. Dans le cas contraire, si des lésions résiduelles sont observées, un traitement complémentaire localisé pourra être envisagé.


4. Le traitement complémentaire CHIRURGICAL : lambeaux d’assainissement

Ils sont proposés en deuxième intention, pour traiter les sites non guéris.

L’objectif est d’accéder largement aux racines des dents et à l’os qui les entoure afin de les nettoyer de façon plus profonde. Ce lambeau permet d’avoir une vision directe des zones à assainir.

L’intervention se fait sous anesthésie locale. Des biomatériaux de réparation osseuse peuvent être proposés pour renforcer l’os si la forme de la lésion s’y prête.

Enfin, pour obtenir une meilleure cicatrisation sur des sites localisés, un traitement au laser peut également être proposé.


5. La maintenance

Pour conserver les bénéfices du traitement effectué, une thérapeutique d’entretien constituée de nettoyages et détartrages très réguliers est inéluctable. Cet entretien doit être respecté avec le plus grand soin, sans quoi, nous ne pourrons être en mesure de vous assurer la pérennité des résultats.

Il s’agit probablement de la phase la plus importante du traitement. La fréquence des rendez-vous de maintenance sera fixée lors de la réévaluation.